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Le théâtre français au XVIIe siècle

 

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Le théâtre français au XVIIe siècle : L’époque classique

 

Au XVIIe siècle, il y a le théâtre populaire et le théâtre classique qui se divise en deux catégories : la tragédie et la comédie.

 

Le théâtre populaire est joué la plupart du temps dans la rue, sur les places publiques. Des troupes ambulantes (dont celle de Molière avant d’être attaché au roi) font le tour des hameaux et des villages pour y présenter leurs plus récentes comédies. Quelques troupes présentent également de la commedia dell’arte : un genre de comédie improvisée qui n’a jamais cessé d’exister en Italie mais qui a fleuri au XVIe siècle. Émigrée depuis peu en France, la commedia dell’arte consiste à improviser chaque soir, sur un canevas sommaire, un spectacle différent. L’exposition des mœurs de l’époque est réalisée par des caractères incarnés par des personnages masqués très typés comme Pantalon, Sganarelle, Arlequin, le Docteur et des personnages non-masqués comme Colombine et Pierrot, les amoureux. La pantomime, les postures, les bouffonneries assurent à la commedia dell’arte son style particulier. Les situations sont faciles et les farces qui déclenchent le plus de rires sont la tarte à la farine (l’ancêtre de la tarte à la crème), la gifle destinée à un personnage mais reçue par un autre, les coups de bâton, les rapprochements avec l’actualité et les personnages ridicules.

 

En ce qui concerne le théâtre classique, les pièces sont jouées dans les « salons », c’est-à-dire dans certaines maisons bourgeoises où des gens instruits et des artistes se réunissent pour discuter de littérature, de philosophie et de musique. Plus tard, les pièces furent jouées dans de petites salles à la cour du roi. La plupart des spectateurs sont debout au parterre. Les autres occupent les galeries, les loges. On obtient l’attention du public en frappant trois coups sur le plancher au début de la pièce. Lorsque le roi assiste à une représentation, il est assis à l’avant avec toutes les personnes qui composent sa cour et qui l’accompagnent dans tous ses déplacements. Et si le roi n’applaudit pas au salut final, personne n’a le droit d’applaudir et son geste signifie qu’il n’approuve pas le contenu de la pièce. Et si au contraire, le roi applaudit, tout le monde doit faire de même car personne n’a le droit en public de contredire le roi.

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Les décors et les costumes sont de facture réaliste (qui dépeint les aspects du réel) la plupart du temps. Les costumes sont somptueux et cousus dans de très riches tissus car ils doivent attirer l’attention du public qui se tient debout pendant de longues heures et qui a besoin d’être constamment ébloui pour oublier l’inconfort de leur posture.

 

L’éclairage se fait à l’aide de bougies fixées sur des lustres suspendus au plafond et l’ensemble des bougies placées en bordure de la scène constitue ce qu’on appelle « les feux de la rampe ». En raison de cette rampe qui éclaire les acteurs par en dessous, ceux-ci doivent jouer, pour se faire voir, très à l’avant de la scène. Et c’est pour la même raison que les maquillages sont exagérés. Les comédiens doivent appliquer sur leur visage une épaisse couche de fond de teint, de couleur blanche, afin d’éclairer leur expression.

 

La musique tient un rôle relativement important dans le théâtre du XVIIe siècle. Dans le théâtre populaire, ce sont les acteurs et les actrices qui jouent d’un instrument de musique et qui s’accompagnent pendant la représentation. Au théâtre classique, la musique est très présente pendant les spectacles et est exécutée par un orchestre composé de cordes et d’un clavecin. Cet orchestre est généralement placé à l’avant, en bas de la scène, au même niveau que le public ou dans ce qu’on appelle encore aujourd’hui la fosse d’orchestre, étant donné que celle-ci est située sur un niveau plus bas que le public.

 

La tragédie

La comédie

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