La tragédie
La tragédie et la comédie sont les deux pôles du théâtre classique au XVIIe siècle. Notre
perception du temps et de l’espace est bien différente de celle du grand siècle du Roi Soleil, Louis XIV. À cette époque,
on a le souci de mettre de l’ordre, même dans les sentiments. Pour leur donner rigueur et intensité, on joue à partir
des trois règles d’or de la tragédie, établies par Aristote (philosophe grec qui a vécu trois siècles avant Jésus-Christ) :
l’unité de temps, l’action
se passe en une seule journée ; l’unité de lieu, en un seul endroit, par
exemple dans la salle d’un palais et l’unité d’action, la tragédie
raconte une seule histoire. L’action de la tragédie est simple mais toujours chargée d’émotivité : ce sont
les intérêts, les sentiments et les passions des personnages qui soutiennent l’attention.
Deux grands auteurs de génie ont marqué, par leurs tragédies, la période classique :
CORNEILLE, qui instaure une conception du tragique fondée sur l’histoire, et RACINE, qui donne à la tragédie classique
une plus grande profondeur psychologique, en créant le langage du cœur et de la passion.
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