La
comédie
Molière est sans contredit le grand maître de la comédie classique. Auteur prolifique
et comédien de grand talent, il reste fidèle au théâtre et y joue jusqu’à sa mort. Au début, il emprunte à la tradition
des fabliaux (petits récits en vers du Moyen Âge qu’on expliquera dans le troisième chapitre) et à l’art des Italiens.
Ses premières œuvres sont des canevas à la manière de la commedia dell’arte. Lui qui rêvait de jouer la tragédie,
voilà qu’il fait rire et qu’il se découvre un talent pour la comédie. On reconnaît dans son œuvre, l’influence
de la commedia dell’arte par certains personnages comme Arlequin et Sganarelle, valets toujours rusés et souvent plus
intelligents que leurs maîtres. Ses pièces sont des peintures naturelles des hommes, de leurs défauts et de leurs manies.
Aucune mode de son époque, aucun travers de caractère n’a échappé à sa perspicacité, que ce soit l’avarice, la
peur exagérée de la maladie ou la séduction sans scrupules d’un Dom Juan. Molière n’avait pas peur d’exposer
ses idées et c’est pour cette raison qu’il avait de nombreux amis mais aussi quantité d’ennemis. Plusieurs
de ses pièces ont été censurées. Le roi Louis XIV interdit la représentation de certaines pièces de Molière après avoir reçu
plusieurs plaintes venant des « salons ». Malgré cela, en dépit des critiques, tous les gens cultivés de Paris courent
les pièces de Molière.
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